24 mars 2006
Une visite rapide de la vieille ville en Segway !
Dans la série j'ai testé pour vous, nous avons essayé avec des clients d'abord (Merci les Jaffrennou pour votre témérité), avec mes filles ensuites, ces fameux Segways que l'on trouve dans toutes les capitales du monde. C'est à mon sens un ingénieux moyen de visiter la vieille ville, sans se fatiguer, et sur un mode ludique. La plupart des rues de la la vieille ville, qu'elle soit haute ou basse, sont en principe interdites à la circulation. Mais avec le Segway pas de problème ! Vous êtes considérés comme un piéton. Un drôle de piéton sans doute, juché sur cette drôle de machine, avec une vitesse de pointe de 15 km/H, tout en silence.
L'initiation en est trés simple et en 15 mn vous controlerez suffisament votre engin, pour commencer votre balade de 2 heures. Et vous verrez en 2 heures ce que vous aurez vu en 6 heures à pied, la fatigue en moins, et le fun en plus. Avoir + de 10 ans, sont les seuls limites d'accés à ce merveilleux passepartout. Attention il faut tout de même ne pas se comporter comme un casse-cou, car il y'a risque de chute, et la plupart du temps, quand on discute avec son voisin, et que l'on ne regarde pas devant soi, et là gare aux ornières.
Pablo Juárez le propriétaire de Segway Baleares, a installé un bureau à deux pas de la cathédrale, et peut emmener un groupe de 5/6 personnes. Je vous conseille particulièrement ses services, car vous verrez avec ses Segways ce que vous ne verrez jamais du haut de votre taille naturelle. 50 € pour 2 heures, ça les vaut !
Un grand merci à Pablo, pour son accueil, son amour de la ville, et son amitié.
Tél.: (0034) 971 49 52 74 - Móvil: (0034) 697 57 42 82
 
17 mars 2006
Es Baluard, musée d'art moderne et contemporain
Rapprocher la réalité de l'art moderne et contemporain des Baléares, et récupérer la mémoire artistique de l'archipel, sont les deux objectifs que s'est attribué le musée. Cette collection intéressante, dont le noyau provient de divers fonds publics, est une revue chronologique des divers courants picturaux du XXeme siècle. On appréciera tout particulièrement, les paysages méditerranéens et majorquins dans un style moderniste et post-impressioniste.
Une large place a été attribuée à Joan Miró, et l'on pourra découvrir entre autre une collection de 40 céramiques de Picasso.
L'offre du musée Es Baluard est complétée par de nombreuses activités culturelles et didactiques. Le projet mis en marche par l'équipe du musée a pour but de diffuser la collection, et de faire connaître le musée auprès du grand public. Ainsi, des visites pour les groupes et les associations en tout genre ont été mises en place. Le nouvel édifice, qui inspire beaucoup de respect à cause du rempart qui l'entoure, possède une superficie totale de 5.000 m2, et à peu près 2.500 m2 salles d'exposition. Ses architectes, Luis et Jaime García-Ruiz, Vicente Tomás et Angel Sánchez-Cantalejo, ont conçu un bâtiment aux lignes pures, en béton blanc, constitué de trois étages reliés par des rampes, des lucarnes et des balcons intérieurs, créant un jeu d'espaces et de hauteurs.


Renseignements :Hiver(1 octobre - 15 juin )Du mardi au dimanhe de 10h00 a 20hoo fermé le lundi
Été (16 juin - 30 septembre) Du mardi au dimanche de 10h00 a 23h00 fermé le lundi
Fermeture le 1 janvier et le 26 décembre
Entrée 6,00 €
Exposition temporaire 4,00 €
Entrée réduite 4,50 €
Entrée réduite exposition temporaire 3,00 €
Réductions :Étudiants, + de 65 ans, retraités, groupes(demande préalable), jour du musée le mardi.
Service Audioguide gratuit
Entrada gratuita : - de 12 ans
Journées portes ouvertes : 6 janvier, 20 janvier, 1er dimanche de février, 1 mars, 1 mai, 18 mai, 29 juin, 12 septembre, 12 octobre et 6 décembre.


 
16 mars 2006
Promenade dans Palma, et Majorque
Murailles de Palma, vues du Paseo MaritimoL'actuelle ville de Palma a été convoitée dans le passé par les Romains, les Arabes et les pirates berbères. Le roi Jaume Ier mit fin à la domination musulmane sur l'île méditerranéenne (XIIIe siècle). C'est lui qui ordonna la construction des principaux édifices de Palma.
La vieille ville est entourée des murailles qui, au XVIIIe siècle servaient à contrer les attaques des pirates. Elle occupe toute la longueur de la baie qui, par ailleurs, porte le même nom que la ville. D'anciennes églises, des palais et des manoirs nous rappellent son glorieux passé.

La carhédrale de Palma, et l'AmudaïnaLa cathédrale de Palma (Sa Seu) jouit d'un emplacement spectaculaire, le long de la baie et du port de pêche. Il s'agit d'une élégante construction gothique, très harmonieuse en dépit de ses grandes dimensions. C'est Jaume Ier qui ordonna la construction de la cathédrale, à l'endroit même où s'élevait auparavant l'ancienne mosquée de la Médina Mayurqa. Elle possède des voûtes très hautes, mais ce sont le somptueuse rosace et le baldaquin en fer forgé exécuté par le maître catalan Antoni Gaudí qui attirent le plus l'attention du visiteur.
En face de Sa Seu, se dresse le palais de la Almudaina. Ancien palais arabe et résidence des souverains majorquins, il abrite de nos jours un musée. Son aspect de forteresse contraste, à l'intérieur, avec la richesse ornementale de la Chapelle de Santa Ana, de style gothique flamboyant.
La Llotja, ancienne chambre des marchandsTout prés de là, le long du Passeig Sagrera, se dresse Sa Llotja (la halle). Cette ancienne halle, qui accueille de nos jours des expositions, est l'un des meilleurs spécimens de l'architecture gothique civile en Espagne. Ses colonnes torsadées et la voûte en croisée d'ogives surprennent dans une construction qui n'est pas religieuse. À côté de la Halle, nous trouvons le Consolat de Mar (Consulat de la mer), orné d'arcs Renaissance. Il abrite aujourd'hui le gouvernement de la Communauté autonome.
Les jardins du palaisPoursuivons notre parcours le long du Passeig des Born. Cette promenade est une des principales artères de Palma, qui sépare la vieille ville des quartiers marins et populaires de Sant Joan et du Puig de Sant Pere.
Plaza Rei Joan Carles, nous empruntons la calle Unió pour arriver à la Fundació la Caixa. Cet ancien grand hôtel art nouveau accueille un important centre culturel. Presque en face, nous trouvons la pâtisserie El Forn des Teatre où, dans un décor art déco, l'on peut déguster les « ensaimadas » (pâte feuilletée en forme de spirale) et le « gató » (gâteau aux amandes) les plus réputés de la ville.
La plaza mayorNous arrivons ensuite à la plaça Major, de style art nouveau. De là, s'ouvrent de grandes avenues et des ramblas qui forment la ville moderne de Palma de Majorque.
Pour retourner sur la côte depuis la plaza Major, nous pouvons traverser la vieille ville et visiter la plaça de Cort, la mairie, le palais Vivot et l'église de Santa Eulària. La mairie de PalmaLa mairie, appelée ici « le Cort » présente une structure baroque. Elle fut érigée sur un ancien hôpital du XVIe siècle. L'église, quant à elle, fut la première construction chrétienne bâtie à Palma. Cette construction est très représentative de l'art gothique catalan. Les autres demeures intéressantes de ce quartier sont : Can Corbella (de style néomudéjar), Can Forteza Rey et l'édifice de El Águila (de style art nouveau).
Nous pourrons nous rendre ensuite dans le quartier juif et dans le quartier de Sa Calatrava. Sur le chemin, nous pourrons admirer, entre autres, le temple gothique de Sant Francesc et, en plein cœur du « Call » (quartier juif), l'église baroque de Montisió, érigée sur une synagogue. En arrivant près du front de mer, nous trouverons les bains arabes, témoignage de la domination du califat de Cordoue.
Le chateau de BellverNon loin de là, nous pourrons visiter le Musée de Majorque. Ce dernier occupe un ancien hôtel particulier. Sa collection rassemble des pièces d'origine préhistorique, romaine, musulmane et médiévale.
À deux kilomètres du centre de Palma, se dresse le Castell de Bellver. Ce château, entouré d'arbres, est juché sur une colline qui surplombe la baie. La particularité de son plan circulaire et la délicatesse de ses arcades lui confèrent un aspect plutôt esthétique que défensif. Actuellement, ses dépendances abritent le Musée municipal d'histoire.

L'île de Majorque

L'île de Majorque, au départ de Palma, nous offre une grande variété de paysages. Les montagnes de la Serra de Tramuntana ont des sommets de plus de 1400 mètres de hauteur. Dans cette sierra, sont enfouies des villes et des villages intéressants, comme ValldemossaVue de Valldemossa, Sóller ou Deià. Cette cordillère accidentée se jette dans la mer, dans un paysage d'une beauté exceptionnelle. À cet endroit, nous pouvons visiter Cala de Deià, Port de Sóller ou Cala Sa Calobra. Au-delà d'Andratx, se déploie le parc naturel de Sa Dragonera. Au nord-est de l'île, s'étendent les baies d'Alcúdia et Pollença et la presqu'île de Formentor. Ces grands centres touristiques s'insèrent dans un décor où les pinèdes arrivent jusqu'à la plage. Alcúdia conserve encore ses murailles, les vestiges de l'ancienne implantation romaine de Pollentia et un amphithéâtre. À proximité d'Alcúdia, s'étend le parc naturel de l'Albufera, l'un des cinq parcs naturels des Îles Baléares. Au départ de Palma, vers l'extrême est de l'île, nous arrivons à Calarajada, où nous pourrons visiter des villes comme Manacor, Artá et Capdepera.Soubressade de Majorque
  • Dans tous ces endroits, nous pourrons déguster la cuisine baléare, reflet fidèle de la cuisine méditerranéenne. Les recettes autochtones sont complétées de produits disposant de leur propre appellation d'origine, comme la « sobrasada » (sorte de gros pâté de viande hachée au paprika), le fromage de Mahón et les vins de Binissalem-Mallorca. Goûtez au « tumbet » (une spécialité à base de pommes de terre, de poivrons frits et d'aubergines à la sauce tomate), aux plats de riz au poisson et au « pa amb oli » (tranche de pain enduite d'huile et de tomate). La gastronomie des Baléares est riche et variée. Les ingrédients de base sont le gibier, le poisson, les fruits de mer, les fruits et les légumes. En dessert : un morceau d' « ensaimada » suivi d'une liqueur traditionnelle (« palo », gin ou aux herbes).
 
15 mars 2006
Carte des Baléares

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13 mars 2006
Majorque, une histoire de pierres sèches
Dans la Serra de Tramuntana, zone montagneuse située au Nord-Ouest de l'île de Majorque, les constructions en pierres sèches constituent de précieux éléments patrimoniaux et paysagers. Les terrasses de culture sont les constructions les plus étendues en raison des conditions physiques de cette région qui rendent indispensable le découpage des versants en gradins pour obtenir des terres de culture. Il faut aussi prendre en compte que depuis la cime la plus haute de la Serra (puig Major-1400 m), il n'y a pas plus de 2 km à vol d'oiseau jusqu'au niveau de la mer; de plus, à ces fortes pentes s'ajoutent des facteurs lithologiques et un régime de précipitations provoquant une torrentialité élevée.
L'extension importante des terrasses de culture de la Serra vient accroître la valeur de tout ce patrimoine. Elles couvrent approximativement entre 160 à 200 km2 par commune, à tel point que, dans quelques unes d'entre elles, les zones sans terrasses de culture correspondent exclusivement aux propriétés communales, aux cimes rocheuses et au contact avec la plaine.
Tout au long de la Serra existent de nombreux ensembles de grande valeur patrimoniale reconnus internationalement comme exemples exceptionnels de cette technique de construction. Parmi eux peuvent être signalés, par exemple, la huerta de Banyalbufar, les vallées de Soller et Fornalutx, les terres défrichées («routes») de Caimari…
La culture de l'olivier domine dans ces champs en terrasses et celle des céréales et des légumineuses lui était associée autrefois. Au-dessus de la limite en altitude de l'olivier, les terres étaient destinées aux cultures herbacées sèches. Les terrasses de culture irriguées dépendaient logiquement de la présence de sources, avec de petits jardins isolés destinés le plus souvent à l'autoconsommation familiale. Dans quelques communes (Banyalbufar, Soller, Fornalutx…) l'abondance de l'eau permit la création de vastes étendues de huerta où se développèrent des systèmes d'irrigation complexes, où l'investissement dans la construction et l'entretien des terrasses de culture furent une cause majeure de l'orientation commerciale des cultures (agrumes, tomates…).
La qualité technique et la diversité des constructions des champs aménagés en terrasses majorquins démontrent parfaitement qu'une grande partire d'entre eux ne fut pas le fruit d'une construction par les agriculteurs eux-mêmes, mais de l'intervention de professionnels de la construction des murs de terrasses (margers).
Par ces constructions, l'homme a modifié le relief de la Serra, et l'importance de cette modification a été mise en relation avec les facteurs physiques, mais aussi avec l'investissement réalisé et l'habileté du constructeur.
Généralement, les zones les plus rocheuses sont celles qui présentent les terrasses de culture le mieux adaptées au milieu, où les dimensions et la répartition dépendent des obstacles rocheux, tandis que le reste des versants présente une organisation plus régulière.
L'effort de construction maximal apparaît dans les ensembles de terrasses de culture dont la disposition des murs est parallèle, avec des aménagements intégrés qui en facilitent l'accès (rampes, escaliers, chemins empierrés…); ces ensembles sont généralement liés aux cultures intensives de huerta pour obtenir le maximum de superficie utilisable, aux petites parcelles de culture sèche ou aux investissements de grands propriétaires.
Tous ces éléments sont construits, majoritairement, à l'aide de pierres calcaires, matière première la plus disponible et aussi la plus employée, et qui permet différents degrés dans le travail, en fonction de l'habileté du constructeur et de l'investissement réalisé dans le travail des terres pour chaque propriété. Les terrasses de culture sont de véritables témoins de l'évolution de cette technique de construction et, bien que les murs offrant un degré moyen de travail soient nombreux, quoique l'ajustement des pierres ne soit pas parfait dans le but de laisser passer l'eau, il existe de nombreux exemples de recherche de la perfection dans l'effort vers un emboîtement parfait.
Outre cette nécessité d'accroître l'espace agricole, les ensembles de terrasses de culture sont d'importants éléments de lutte contre l'érosion hydrique, puisque l'absorption de l'eau y est favorisée par chaque terrasse, le champ doté de canaux ou de déviations d'eaux de ruissellement et de conduites souterraines.