14 septembre 2006
La Cathédrale de Majorque fête son 700e anniversaire

Cathédrale de Palma de mallorca Cette année, le chapitre de la cathédrale de Majorque organisera avec d’autres institutions une série d’actes pour commémorer le septième centenaire du début de la construction de ce temple magnifique qui figure au nombre des édifices gothiques les plus remarquables d’Europe.
La cathédrale de Majorque jouit d’atouts incomparables: elle est située face à la mer, près du palais royal de l’Almudaina, et flanquée d’anciens remparts de la Renaissance et elle a récupéré, il y a quelques années, son reflet sur la Méditerranée grâce à la construction d’un lac sur les terrains qu’occupait autrefois la mer. Si sa situation est admirable, son architecture ne l’est pas moins. Son espace intérieur, avec des colonnes de 21,47 m, en fait la deuxième cathédrale gothique européenne de par sa hauteur. Un autre élément remarquable est la rosace qui se trouve au-dessus du maître-autel, de 11,5 m de diamètre, 97 m2 de superficie et 1236 verres de couleur qui, avec les autres vitraux, la baigne d’une clarté exceptionnelle qui lui Cathédrale de majorquea valu le nom de “cathédrale de la lumière”. Mais elle nous réserve encore d’autres surprises. Outre son musée, nous pouvons contempler les interventions du remarquable architecte catalan et représentant du modernismo (Art nouveau espagnol), Antonio Gaudi. Et, prochainement, sera inauguré dans une de ses chapelles une création de Miquel Barceló consistant en une grande oeuvre murale adossée aux murs, aux vitraux et au mobilier. Une proposition avant-gardiste à l’initiative de l’évêque précédent, Teodor Úbeda, qui a reçu le soutien de diverses institutions regroupées au sein de fondation Art a la Seu.
 
26 juillet 2006
Un site web ornithologique des Baléares
Dans le but de présenter le potentiel des richesses, et de la diversité de l'écosystème des Îles Baléares et d'inciter le visiteur à profiter de son environnement tout en le respectant, le Gouvernement des Îles Baléares a créé un site web sur l'ornithologie dans le cadre de l'initiative pilote BioTourism du projet européen ISNOVA.
Un site web consacré à l'information sur la vie des espèces présentes dans les Îles Baléares, les espaces naturels où on peut les observer, un moteur de recherche des oiseaux répertoriés, etc. L'information sur la biodiversité est généralement accessible par un public d' avertis, donc minoritaire, puisquelle se trouve principalement dans les bases de données de centres de recherche spécialisés en biologie et en sciences naturelles. Cette information possède néanmoins un grand potentiel touristique, la preuve en est ce nouveau site web, créé dans le but de concilier activité touristique et préservation de l'environnement naturel. Les contenus de ce site web proviennent des fonds de l'Institut Méditerranéen des Études Avancées IMEDEA ainsi que des utilisateurs qui apportent leurs observations et commentaires.
Ce site n'est disponible qu'en anglais, espagnol, ou catalan.
 
Perles de Majorque
A Majorque, la fabrication de perles artificielles d'excellente qualité a contribué à la renommée mondiale des îles Baléares pour cette activité.
La première usine perlière fut fondée, à la fin du XIXème siècle, à Manacor. Au fil du temps, elle devint une référence mondiale de qualité pour ce type de perles. Elle fut la pionnière de l'industrie perlière qui plus tard se développa dans toute la ville et qui fit du nom perles de Majorque une garantie de qualité dans le monde entier.
Il est possible d'acheter des perles de majorque, dans les nombreuses bijouteries de Majorque, mais également dans les boutiques de souvenir, ou directement chez les fabricantss concentrés sur Manacor. Des visites sont organisées, ou l'on peut découvrir les différents étapes de la fabrication de la perle de Majorque. Cette industrie est cependant de plus en plus délocalisée, et le terme perle de Majorque de plus en plus galvaudé, mondialisation oblige. Il existe cependant des articles d'excellentes qualités, et des créateurs issus de la tradition bijoutière majorquine, dont les modèles sauront certainement vous séduire.
Sites de fabricants :

Majorica
Perlas Orquidea
Madreperla
Crisali
Petit truc :
Les vrais perles de majorque sont réalisées à partir de billes de verre, trempées dans des bains de nacre. Pour les reconnaître, et les différencier de celles réalisées avec un noyau en plastique, les passer délicatement sur vos dents, la sensation est radicalement différente, et leurs prix également !
 
17 juillet 2006
Les températures de Majorque comparées.

Cliquez pour agrandir, températures à Majorque

On golfe toute l'année à Majorque ! Pour mémoire les amandiers commencent leur floraison dés la deuxième semainde de Janvier. Pour ceux qui préfèrent profiter des bains de mer, il vaudra mieux prévoir votre séjour entre avril et novembre. Je me suis baigné plusieurs fois au mois de Janvier dans une eau à 16ºC, je reconnais qu'il faut pour cela être Breton, ou bien motivé.
 
25 juin 2006
Route de la conquête du Roi Jacque 1er
Le débarquement des troupes chrétiennesEntre le débarquement des troupe du Roi Jacques 1er (septembre 1229) et leur entrée dans Médina Mayurqa (31 décembre 1229), elles eurent un parcours où l’histoire se mêle a la légende, qu’il est intéressant de retracer et facile a suivre, puisqu’il se trouve sur les actuelles municipalités d’Andratx et de Calvia. Les points d’intérêt de la conquête de Majorque sont les suivants :


Sant Elm :
L'îlot Pantaleu, au fond la DragoneraLes navires de la flotte mouillèrent entre l’île de la Dragonera et la plage de Sant Elm. Selon la tradition locale, la première messe sur les terres insulaires fut célèbre sur l’îlot Pantaleu, situé face à la plage. On y conservait un abreuvoir, où selon la légende, le roi fit boire ses chevaux. Celui-ci fut détruit par les révolutionnaires de 1868, souhaitant en finir avec les vestiges d’un passé féodal. Le roi reçu ici la visite d’un musulman nommé Ali, qui l’avait rejoint à la nage, afin de l’informer sur l’état des défenses insulaires. Cet événement est relaté dans la chronique de a geste du Roi de Bernat Desclot. Un conte évoque un aigle porteur d’une broche, qu’il laissa choir sur le chef du Roi, et depuis ce temps là, cet oiseau porte le qualificatif de « royal ». Une tour de guet domine l’endroit depuis un bord de la plage, que l’on pourra visiter.

Croix de Santa PonsaSanta Ponsa :
La plage de Santa Ponsa fût le lieu de débarquement des troupes Aragano-Catalanes. Une croix commémore cet événement, elle domine la baie et le port de plaisance de Santa Ponsa. Inaugurée en 1929, à l’occasion du 7ème centenaire anniversaire du débarquement. Elle fût détruite par la foudre en 1975, et reconstruite peu après.


Capilla de la piedra sagrada (chapelle de la pierre sacrée) :
Chapelle de la pierre sacréeElle jouxte la route Palma/Andratx au km 15, entre palma et Santa Ponsa. Egalement édifiée en 1929, on y trouve à l’intérieur une pierre, qui aurait servi d’autel improvisé pour la première messe célébrée en terre majorquine. Il s’agit vraisemblablement d’une pierre sacrée, objet de culte, vénérée dans des temps plus reculés.


Collado de Sa Batalla (coteau de la bataille) :
Au même endroit, eu lieu le choc guerrier le plus important entre les troupes chrétiennes et musulmanes

Cruz de los Montcada (Croix des Montcade) :
Aux abords de Palma Nova, à coté de la route Palma/Andratx, se trouve une croix en fer forgé, parrainée par l’Archiduc Luis Salvador, et inaugurée en 1887. Elle rappelle la mort de Guillaume II Vicomte de Béarn et Raymond de Montcade, respectivement oncle et neveu, grands seigneurs Occitano-catalans, tombés lors de la bataille. Guillaume II est élévé à Barcelone, et s'intéresse donc d'avantage à la politique aragonaise, qu'à son fief du Béarn, depuis que la tutelle de son père Gaston VI, fût assurée par Raymond-Bérenger, puis par ses sucesseurs Alphonse II et Pierre II d'Aragon. Il existerai non loin de cette croix, un pin, lieu exact où seraient morts les deux nobles.

Castillo de Bendinat :
Le chateau de BeninatVisible depuis la route Palma/Andratx, il domine le golf de Bendinat. Ce château de style néo-gothique se trouve sur un antique domaine datant de l’époque islamique. Ce lieu est rattaché à une des plus fameuse légende majorquine, selon laquelle, les troupes chrétiennes s’y restaurèrent. Le manque de vivres, fit qu’elles ne festoyèrent que de gousses d’ail. A la fin du frugal repas, le Roi aurait prononcé les mots « Ben dinat » (bien mangé, en catalan). En réalité le toponyme est d’origine islamique, catalanisé par la suite.

Sierra de Na Burguesa :
Magnifique point de vue sur la ville de Palma, dont le Roi fait mention. Situé sur les hauteurs de Genova, on peut s’y rendre à pied par les nombreux chemins, ou en voiture par la route qui mène au restaurant Mirador de Na Burguesa.

Monasterio de la Real :
Lieu supposé du campement royal, lors du siège de Médina Mayurqa. D’où l’appellation « real », mais rien n’est moins sûr, tout comme pour la route royale qui mène au coll de Sa Batalla.

L'entrée dans Médina MayurqaPorte de la « conquista» :
A l’intersection de la rue San Miguel et des Avenidas (rue Marie Curie), se dressait la porte des remparts musulmans (appelée Bab Al Kofol), que les troupes chrétiennes prirent,et par laquelle ils entrèrent dans Palma. Rebaptisée depuis porte de la conquête. Selon la Chronique de Jacques 1er, un chevalier sur son destrier blanc s’y serait battu, et la légende se plaît à l’identifier comme étant Saint Georges. Légende que l’on retrouve fréquemment dans nombre d’affrontements entre chrétiens et musulmans. Après la conquête la porte fut reconstruite, puis démolie au début du XXème siècle.
 
17 juin 2006
Ballade au chateau d'Alaró
Le chateau d'Alaro vu d'Es VergerLe chateau d'Alaró est non seulement un haut lieu de résistance face aux envahisseurs, et a été défendu par les musulmans face aux chrétiens, ou par les partisans de Jacques III, dernier roi de Majorque face à leurs cousins Aragonais. On le comprend d'autant mieux, quand on voit ce nid d'aigle perché sur la sierra de la Tramuntana, dominant ainsi la plaine de Majorque. Son accès est desservi par un chemin carrossable, qui peut se pratiquer à pied au départ d'Alaró, ou en voiture au départ de la ferme Es Verger située à mi-pente. Le chemin qui monte au chateau d'AlaroUn petit arrêt ( pourquoi petit d'ailleurs) au restaurant d'Es Verger s'impose, par son aspect authentique, et sa cuisine délicieusement du même acabit. Le point de vue est formidable. Le chateau est en ruine, mais il existe toujours une chapelle, ainsi qu'un refuge, pour les promeneurs qui souhaiteraient y passer la nuit, moyennent une modeste participation. Le chateau d'Alaró est peu fréquenté par la masse des touristes, car l'accés en bus est impossible. Alors profitez-en, c'est un endroit magnifique, avec un point de vue privilégié.

Le refuge de Tossels Verds ( Au Chateau) :

Vue de la plaine de Majorque d'Es Verger

SUPERFICIE 603,80 m2 de superficie construite (443,9 m2 refuge, 159,9 m2 édifices annexes)

PLACES : 30

SERVICES : Logement et ravitaillement. Repas et boissons. Vente de matériel informatif sur la Route de la Pedra en Sec.Location de literie et serviettes de bain.

HORAIRE DES SERVICES : Logement: tous les jours, préalable réserve.Service de repas et boissons:Ouvrables: de 10:00 à 17:00 h.Week-ends et féries: de 08:0 à 23:00h.

INSTALLATIONS ET DÉPENDANCES : Chambres collectives (deux de 8 places et une de 12)1 Chambre double avec salle de bains.Salle à manger.Salle de réunions et de lecture.Services hygiéniques, douches, électricité solaire, eau chaude, chauffage, téléphone et feu de cheminée.Service de bibliothèque.Jardin botanique.Installations extérieures pour le repos et le loisir.

ACCÈS A PIED : Route de la Pierre Sèche On peut accéder au refuge à travers la 6è. et la 7è. étape par la variante B. Autres accèsDepuis Lloseta par le clot d’Almadrà. Dans la commune de Lloseta on peut arriver au clot d’Almadrà par la route d’Inca à Alaró -PM 211- qui connecte avec le chemin d’Almadrà. On peut y accéder en voiture jusqu’à Son Ordines, où il y a un petit parking pour continuer à pied. Temps du parcours depuis le clot d’Almadrà: 1 heure et demie. Depuis Mancor par le chemin de Mancor à Almallutx, qui relie avec la Ruta de Pedra en Sec à la zone de ses Cuculles.


Entrée du restaurant de la ferme d'Es Verger


L'entrée de la ferme Es Verger
 
24 mars 2006
Une visite rapide de la vieille ville en Segway !
Dans la série j'ai testé pour vous, nous avons essayé avec des clients d'abord (Merci les Jaffrennou pour votre témérité), avec mes filles ensuites, ces fameux Segways que l'on trouve dans toutes les capitales du monde. C'est à mon sens un ingénieux moyen de visiter la vieille ville, sans se fatiguer, et sur un mode ludique. La plupart des rues de la la vieille ville, qu'elle soit haute ou basse, sont en principe interdites à la circulation. Mais avec le Segway pas de problème ! Vous êtes considérés comme un piéton. Un drôle de piéton sans doute, juché sur cette drôle de machine, avec une vitesse de pointe de 15 km/H, tout en silence.
L'initiation en est trés simple et en 15 mn vous controlerez suffisament votre engin, pour commencer votre balade de 2 heures. Et vous verrez en 2 heures ce que vous aurez vu en 6 heures à pied, la fatigue en moins, et le fun en plus. Avoir + de 10 ans, sont les seuls limites d'accés à ce merveilleux passepartout. Attention il faut tout de même ne pas se comporter comme un casse-cou, car il y'a risque de chute, et la plupart du temps, quand on discute avec son voisin, et que l'on ne regarde pas devant soi, et là gare aux ornières.
Pablo Juárez le propriétaire de Segway Baleares, a installé un bureau à deux pas de la cathédrale, et peut emmener un groupe de 5/6 personnes. Je vous conseille particulièrement ses services, car vous verrez avec ses Segways ce que vous ne verrez jamais du haut de votre taille naturelle. 50 € pour 2 heures, ça les vaut !
Un grand merci à Pablo, pour son accueil, son amour de la ville, et son amitié.
Tél.: (0034) 971 49 52 74 - Móvil: (0034) 697 57 42 82
 
17 mars 2006
Es Baluard, musée d'art moderne et contemporain
Rapprocher la réalité de l'art moderne et contemporain des Baléares, et récupérer la mémoire artistique de l'archipel, sont les deux objectifs que s'est attribué le musée. Cette collection intéressante, dont le noyau provient de divers fonds publics, est une revue chronologique des divers courants picturaux du XXeme siècle. On appréciera tout particulièrement, les paysages méditerranéens et majorquins dans un style moderniste et post-impressioniste.
Une large place a été attribuée à Joan Miró, et l'on pourra découvrir entre autre une collection de 40 céramiques de Picasso.
L'offre du musée Es Baluard est complétée par de nombreuses activités culturelles et didactiques. Le projet mis en marche par l'équipe du musée a pour but de diffuser la collection, et de faire connaître le musée auprès du grand public. Ainsi, des visites pour les groupes et les associations en tout genre ont été mises en place. Le nouvel édifice, qui inspire beaucoup de respect à cause du rempart qui l'entoure, possède une superficie totale de 5.000 m2, et à peu près 2.500 m2 salles d'exposition. Ses architectes, Luis et Jaime García-Ruiz, Vicente Tomás et Angel Sánchez-Cantalejo, ont conçu un bâtiment aux lignes pures, en béton blanc, constitué de trois étages reliés par des rampes, des lucarnes et des balcons intérieurs, créant un jeu d'espaces et de hauteurs.


Renseignements :Hiver(1 octobre - 15 juin )Du mardi au dimanhe de 10h00 a 20hoo fermé le lundi
Été (16 juin - 30 septembre) Du mardi au dimanche de 10h00 a 23h00 fermé le lundi
Fermeture le 1 janvier et le 26 décembre
Entrée 6,00 €
Exposition temporaire 4,00 €
Entrée réduite 4,50 €
Entrée réduite exposition temporaire 3,00 €
Réductions :Étudiants, + de 65 ans, retraités, groupes(demande préalable), jour du musée le mardi.
Service Audioguide gratuit
Entrada gratuita : - de 12 ans
Journées portes ouvertes : 6 janvier, 20 janvier, 1er dimanche de février, 1 mars, 1 mai, 18 mai, 29 juin, 12 septembre, 12 octobre et 6 décembre.


 
16 mars 2006
Promenade dans Palma, et Majorque
Murailles de Palma, vues du Paseo MaritimoL'actuelle ville de Palma a été convoitée dans le passé par les Romains, les Arabes et les pirates berbères. Le roi Jaume Ier mit fin à la domination musulmane sur l'île méditerranéenne (XIIIe siècle). C'est lui qui ordonna la construction des principaux édifices de Palma.
La vieille ville est entourée des murailles qui, au XVIIIe siècle servaient à contrer les attaques des pirates. Elle occupe toute la longueur de la baie qui, par ailleurs, porte le même nom que la ville. D'anciennes églises, des palais et des manoirs nous rappellent son glorieux passé.

La carhédrale de Palma, et l'AmudaïnaLa cathédrale de Palma (Sa Seu) jouit d'un emplacement spectaculaire, le long de la baie et du port de pêche. Il s'agit d'une élégante construction gothique, très harmonieuse en dépit de ses grandes dimensions. C'est Jaume Ier qui ordonna la construction de la cathédrale, à l'endroit même où s'élevait auparavant l'ancienne mosquée de la Médina Mayurqa. Elle possède des voûtes très hautes, mais ce sont le somptueuse rosace et le baldaquin en fer forgé exécuté par le maître catalan Antoni Gaudí qui attirent le plus l'attention du visiteur.
En face de Sa Seu, se dresse le palais de la Almudaina. Ancien palais arabe et résidence des souverains majorquins, il abrite de nos jours un musée. Son aspect de forteresse contraste, à l'intérieur, avec la richesse ornementale de la Chapelle de Santa Ana, de style gothique flamboyant.
La Llotja, ancienne chambre des marchandsTout prés de là, le long du Passeig Sagrera, se dresse Sa Llotja (la halle). Cette ancienne halle, qui accueille de nos jours des expositions, est l'un des meilleurs spécimens de l'architecture gothique civile en Espagne. Ses colonnes torsadées et la voûte en croisée d'ogives surprennent dans une construction qui n'est pas religieuse. À côté de la Halle, nous trouvons le Consolat de Mar (Consulat de la mer), orné d'arcs Renaissance. Il abrite aujourd'hui le gouvernement de la Communauté autonome.
Les jardins du palaisPoursuivons notre parcours le long du Passeig des Born. Cette promenade est une des principales artères de Palma, qui sépare la vieille ville des quartiers marins et populaires de Sant Joan et du Puig de Sant Pere.
Plaza Rei Joan Carles, nous empruntons la calle Unió pour arriver à la Fundació la Caixa. Cet ancien grand hôtel art nouveau accueille un important centre culturel. Presque en face, nous trouvons la pâtisserie El Forn des Teatre où, dans un décor art déco, l'on peut déguster les « ensaimadas » (pâte feuilletée en forme de spirale) et le « gató » (gâteau aux amandes) les plus réputés de la ville.
La plaza mayorNous arrivons ensuite à la plaça Major, de style art nouveau. De là, s'ouvrent de grandes avenues et des ramblas qui forment la ville moderne de Palma de Majorque.
Pour retourner sur la côte depuis la plaza Major, nous pouvons traverser la vieille ville et visiter la plaça de Cort, la mairie, le palais Vivot et l'église de Santa Eulària. La mairie de PalmaLa mairie, appelée ici « le Cort » présente une structure baroque. Elle fut érigée sur un ancien hôpital du XVIe siècle. L'église, quant à elle, fut la première construction chrétienne bâtie à Palma. Cette construction est très représentative de l'art gothique catalan. Les autres demeures intéressantes de ce quartier sont : Can Corbella (de style néomudéjar), Can Forteza Rey et l'édifice de El Águila (de style art nouveau).
Nous pourrons nous rendre ensuite dans le quartier juif et dans le quartier de Sa Calatrava. Sur le chemin, nous pourrons admirer, entre autres, le temple gothique de Sant Francesc et, en plein cœur du « Call » (quartier juif), l'église baroque de Montisió, érigée sur une synagogue. En arrivant près du front de mer, nous trouverons les bains arabes, témoignage de la domination du califat de Cordoue.
Le chateau de BellverNon loin de là, nous pourrons visiter le Musée de Majorque. Ce dernier occupe un ancien hôtel particulier. Sa collection rassemble des pièces d'origine préhistorique, romaine, musulmane et médiévale.
À deux kilomètres du centre de Palma, se dresse le Castell de Bellver. Ce château, entouré d'arbres, est juché sur une colline qui surplombe la baie. La particularité de son plan circulaire et la délicatesse de ses arcades lui confèrent un aspect plutôt esthétique que défensif. Actuellement, ses dépendances abritent le Musée municipal d'histoire.

L'île de Majorque

L'île de Majorque, au départ de Palma, nous offre une grande variété de paysages. Les montagnes de la Serra de Tramuntana ont des sommets de plus de 1400 mètres de hauteur. Dans cette sierra, sont enfouies des villes et des villages intéressants, comme ValldemossaVue de Valldemossa, Sóller ou Deià. Cette cordillère accidentée se jette dans la mer, dans un paysage d'une beauté exceptionnelle. À cet endroit, nous pouvons visiter Cala de Deià, Port de Sóller ou Cala Sa Calobra. Au-delà d'Andratx, se déploie le parc naturel de Sa Dragonera. Au nord-est de l'île, s'étendent les baies d'Alcúdia et Pollença et la presqu'île de Formentor. Ces grands centres touristiques s'insèrent dans un décor où les pinèdes arrivent jusqu'à la plage. Alcúdia conserve encore ses murailles, les vestiges de l'ancienne implantation romaine de Pollentia et un amphithéâtre. À proximité d'Alcúdia, s'étend le parc naturel de l'Albufera, l'un des cinq parcs naturels des Îles Baléares. Au départ de Palma, vers l'extrême est de l'île, nous arrivons à Calarajada, où nous pourrons visiter des villes comme Manacor, Artá et Capdepera.Soubressade de Majorque
  • Dans tous ces endroits, nous pourrons déguster la cuisine baléare, reflet fidèle de la cuisine méditerranéenne. Les recettes autochtones sont complétées de produits disposant de leur propre appellation d'origine, comme la « sobrasada » (sorte de gros pâté de viande hachée au paprika), le fromage de Mahón et les vins de Binissalem-Mallorca. Goûtez au « tumbet » (une spécialité à base de pommes de terre, de poivrons frits et d'aubergines à la sauce tomate), aux plats de riz au poisson et au « pa amb oli » (tranche de pain enduite d'huile et de tomate). La gastronomie des Baléares est riche et variée. Les ingrédients de base sont le gibier, le poisson, les fruits de mer, les fruits et les légumes. En dessert : un morceau d' « ensaimada » suivi d'une liqueur traditionnelle (« palo », gin ou aux herbes).
 
15 mars 2006
Carte des Baléares

Majorque sur Google Maps : Cliquez
 
13 mars 2006
Majorque, une histoire de pierres sèches
Dans la Serra de Tramuntana, zone montagneuse située au Nord-Ouest de l'île de Majorque, les constructions en pierres sèches constituent de précieux éléments patrimoniaux et paysagers. Les terrasses de culture sont les constructions les plus étendues en raison des conditions physiques de cette région qui rendent indispensable le découpage des versants en gradins pour obtenir des terres de culture. Il faut aussi prendre en compte que depuis la cime la plus haute de la Serra (puig Major-1400 m), il n'y a pas plus de 2 km à vol d'oiseau jusqu'au niveau de la mer; de plus, à ces fortes pentes s'ajoutent des facteurs lithologiques et un régime de précipitations provoquant une torrentialité élevée.
L'extension importante des terrasses de culture de la Serra vient accroître la valeur de tout ce patrimoine. Elles couvrent approximativement entre 160 à 200 km2 par commune, à tel point que, dans quelques unes d'entre elles, les zones sans terrasses de culture correspondent exclusivement aux propriétés communales, aux cimes rocheuses et au contact avec la plaine.
Tout au long de la Serra existent de nombreux ensembles de grande valeur patrimoniale reconnus internationalement comme exemples exceptionnels de cette technique de construction. Parmi eux peuvent être signalés, par exemple, la huerta de Banyalbufar, les vallées de Soller et Fornalutx, les terres défrichées («routes») de Caimari…
La culture de l'olivier domine dans ces champs en terrasses et celle des céréales et des légumineuses lui était associée autrefois. Au-dessus de la limite en altitude de l'olivier, les terres étaient destinées aux cultures herbacées sèches. Les terrasses de culture irriguées dépendaient logiquement de la présence de sources, avec de petits jardins isolés destinés le plus souvent à l'autoconsommation familiale. Dans quelques communes (Banyalbufar, Soller, Fornalutx…) l'abondance de l'eau permit la création de vastes étendues de huerta où se développèrent des systèmes d'irrigation complexes, où l'investissement dans la construction et l'entretien des terrasses de culture furent une cause majeure de l'orientation commerciale des cultures (agrumes, tomates…).
La qualité technique et la diversité des constructions des champs aménagés en terrasses majorquins démontrent parfaitement qu'une grande partire d'entre eux ne fut pas le fruit d'une construction par les agriculteurs eux-mêmes, mais de l'intervention de professionnels de la construction des murs de terrasses (margers).
Par ces constructions, l'homme a modifié le relief de la Serra, et l'importance de cette modification a été mise en relation avec les facteurs physiques, mais aussi avec l'investissement réalisé et l'habileté du constructeur.
Généralement, les zones les plus rocheuses sont celles qui présentent les terrasses de culture le mieux adaptées au milieu, où les dimensions et la répartition dépendent des obstacles rocheux, tandis que le reste des versants présente une organisation plus régulière.
L'effort de construction maximal apparaît dans les ensembles de terrasses de culture dont la disposition des murs est parallèle, avec des aménagements intégrés qui en facilitent l'accès (rampes, escaliers, chemins empierrés…); ces ensembles sont généralement liés aux cultures intensives de huerta pour obtenir le maximum de superficie utilisable, aux petites parcelles de culture sèche ou aux investissements de grands propriétaires.
Tous ces éléments sont construits, majoritairement, à l'aide de pierres calcaires, matière première la plus disponible et aussi la plus employée, et qui permet différents degrés dans le travail, en fonction de l'habileté du constructeur et de l'investissement réalisé dans le travail des terres pour chaque propriété. Les terrasses de culture sont de véritables témoins de l'évolution de cette technique de construction et, bien que les murs offrant un degré moyen de travail soient nombreux, quoique l'ajustement des pierres ne soit pas parfait dans le but de laisser passer l'eau, il existe de nombreux exemples de recherche de la perfection dans l'effort vers un emboîtement parfait.
Outre cette nécessité d'accroître l'espace agricole, les ensembles de terrasses de culture sont d'importants éléments de lutte contre l'érosion hydrique, puisque l'absorption de l'eau y est favorisée par chaque terrasse, le champ doté de canaux ou de déviations d'eaux de ruissellement et de conduites souterraines.